X-Space

La fonction présidentielle exige-t-elle d'être omniscient?

La réponse est bien sur négative: Un bon président est un président sachant bien s'entourer^[1]. Il va de même pour un candidat à la présidentielle.

N'importe quel sujet demande du recul, de la réflexion, des avis divers et variés, le rôle du candidat est de considérer le sujet dans son ensemble et ensuite de se l'approprier en fonction de ses convictions.

Le président de la République française est le représentant du pouvoir exécutif en France et à ce titre chef des Armées. Pour autant un candidat à la présidentielle se doit il de connaitre le nombre de sous marins nucléaire d'attaque français ? Non. Cela relève du domaine de la défense et de la sureté de l'état, donc sauf candidat anti-militariste, cela n'est pas du ressort d'un candidat. Poser cette question lors d'une interview est il intéressant ? Est ce que cela apporte quelque chose au débat ? Je ne le pense pas. Peut on reprocher à un candidat de ne pas le savoir: non, par contre un candidat doit il donner l'illusion de le savoir: non plus.

Ségolène Royal ne le savait pas sur RMC-Info le 26 janvier. Tout le monde à l'UMP, Michelle Alliot-Marie Ministre de la défense comprise, a crié au scandale, à l'incompétence... Un mois après, Nicolas Sarkozy à fait la même erreur sur la même question, sur la même antenne...

Le second porte-avion

Toujours la défense, toujours les élections: la semaine dernière lors d'un meeting, Ségolène Royal annonçait qu'elle préfèrerait dépenser l'argent du deuxième porte avions français pour l'éducation. Stupeur, procès en incompétence etc... cf l'UMP et le ministère de la défense. Même Nicolas Sarkozy s'y met^[2]:

« C'est quand même une idée curieuse de dire aux Français: il va falloir choisir, soit vous éduquez vos enfants, soit vous assurez leur sécurité! S'il y a des choix d'économie à faire, je les ferai sur bien autre chose »

Or il y a un mois, il nous disait^[3]:

« La décision de se lancer dans la construction (d’un nouveau porte-avions) doit s’apprécier relativement aux marges de manœuvre dont nous pouvons disposer et à la lumière des arbitrages capacitaires », « dans l’absolu, un deuxième porte-avions peut paraitre nécessaire ».

Les deux candidats ont donc les mêmes opinions, font les même bourdes mais n'ont pas droit au même traitement médiatique en tout cas... Il ne faut pas insulter l'avenir sans doute?

Allez pour conclure voici ce que disait Paul Moreira ancien producteur de l'émission d'investigation " 90 minutes "^[4]:

« Les journalistes en France sont plus le dernier rempart du pouvoir, que le contre pouvoir »

Notes:

[ 1 ] De conseillers, directeurs de cabinets etc..

[ 2 ] Lors de son voyage à la Réunion, Lu sur le site de Libération

[ 3 ] Dans un entretien à la revue Défense. Toujours sur le site de Libération

[ 4 ] Dans la bande à Bonnaud sur France Inter.

EDIT: Petit oubli, rendons à César ce qui est à César: en l'occurence le titre de sujet est une citation du marquis de Vauvenargues.

Hier soir, Nicolas Sarkozy a inauguré le nouveau concept de TF1: Un candidat a l'élection présidentielle face à un panel de cent français qui lui posent des questions. Bien que je n'ai regardé que la fin de l'émission, plusieurs choses m'interpellent.

2007 est une année électorale, c'est une année de débat. Chacun va pouvoir se former une idée, réfléchir aux diverses propositions, faire un choix!

Mais cette année est aussi l'année de la rupture, selon certains candidats. Mais une chose est sûre, quelque soit le résultat des élections, espérons ne plus voir une élection volée ( présidentielle 2002 ), ne plus voir un débat basé sur des mensonges ( référendum - mai 2005 ), espérons que l'exercice de la démocratie ne soit plus usurpé ( CPE 2006 ). Une renaissance voilà ce que nous attendons tous. Mais pour que cela devienne réalité, il faut être attentif, ne pas céder à la tentation des extrêmes, ne pas céder aux promesses irréalistes de certains candidats. L'exercice du pouvoir nécessite du pragmatisme. Bien sur on peut toujours être influencé par telle ou telle idéologie, mais arrêtons la démagogie, revenons à de vrai réalité, la France a assez souffert.

Comme vous pouvez le lire, c'est un réel cri du coeur que je lance, je nourris énormément d'espoir, mais j'ai aussi une grande peur! La peur d'être déçu une nouvelle fois.

Je vais donc essayer de contribuer, à mon humble niveau, à cette campagne, en continuant à donner mes avis sur les faits / thèmes importants de la campagne. Il faut ouvrir le débat et c'est le devoir de chacun d'y participer.

Mais une question me taraude. Comment parler politique, tout en restant intéressant et en ne devenant pas moralisateur ? Question beaucoup plus vaste d'ailleurs! Comment faire passer un message aux autres? A ce sujet les publicitaires sont très ingénieux, les hommes politiques aussi d'ailleurs ( on verra sans doute quelques innovations cette année, cf les voeux de Ségonèle Royal ). D'autre part, attaquer directement ne touche que les personnes qui sont en accord avec cette critique, c'est donc inutile. Et je reconnais que le billet, Cinq raisons pour ne pas voter Sarkozy n'était pas un modèle d'objectivité.

Il faut donc ouvrir le débat? Mais comment? Comment essayer de faire pencher la balance d'un coté ou de l'autre? Nos hommes politiques nous donnent souvent du grain à moudre, mais ils ne sont pas vraiment tous différent. J'essayerais donc de peser le et le contre, de faire ressortir leurs points communs, leurs différences.

Périphéries est une chronique hebdomadaire d'Edouard Zambeaux, diffusée le dimanche de 13h20 à 13h30 sur France Inter. Périphéries, c'est une émission qui s'intêresse aux banlieux.

Son objectif:

Cette émission me semble indispensable dans le climat actuel. La banlieue ce n'est pas uniquement la violence, ce n'est pas un ghetto pour des immigrés. C'est une partie de la France, c'est l'affaire de tous.

L'émission de ce midi était particulièrement émouvante. Vous pouvez la réecouter sur le site de Périphéries.

Comme vous avez sans doute pu le constater, le ministère de l'Environnement, en partenariat avec l'ADEME, a lancé, il y a quelques temps, une campagne de promotion pour les économies d'énergies. Cette campagne part sans doute d'un bon fond, mais se trompe complètement de cible et participe à une désinformation du grand public sur le problème écologique.

Avec le problème des banlieues, on nous rabache tout le temps un seul mot: intégration. Mais n'est ce pas à la République d'intégrer ses enfants et non le contraire?

24% des Francais se déclarent "tout à fait d'accord" ou "assez d'accord" avec "les idées défendues par Jean-Marie Le Pen", selon un sondage TNS-Sofres paru aujourd'hui

Raisons de cette hausse?

Il ne fait aucun doute que les émeutes dans les banlieues sont à l'origine de cette hausse. Mais aussi tous les propos racistes, lancés par des cadres de l'UMP, accusant la poligamie notamment.
D'autre part, on peut aussi accuser les médias qui dans leur présentation de la crise, ont stigmatisé les émeutiers comme des étrangers, alors qu'ils sont francais.

Le 29 mai 2005, gros coup de massue pour les défenceurs de l'union européenne: le non remportait le réferendum visant à établir une constitution pour l'union Européenne. Aurait on pu prévoir cette réponse?