Le non à l'Europe, la politique et les sciences...
Par jeanseb le jeudi, novembre 24 2005, 22:17 - Blog Citoyen - Lien permanent
Le 29 mai 2005, gros coup de massue pour les défenceurs de l'union européenne: le non remportait le réferendum visant à établir une constitution pour l'union Européenne. Aurait on pu prévoir cette réponse?
Hervé Le Bras, Directeur de EHESS, dans sa chronique de novembre publié dans la Recherche nous dresse un constat assez impressionnant.
Revenons en 2002
En 2002, en totalisant les voies obtenus par les partisans du non ( Le Pen Mégret, Saint Josse, Boutin, Hue, Chevenement, les trotskistes ) nous obtenons, 45%. Or le PS fut très divisé lors de ce réferendum, il faut donc prendre en compte une partie des voies Jospin. Ce qui nous donne une fourchette de 45% à 61% de non, selon le pourcentage de socialiste ayant voté Jospin en 2002 et non en 2005.
Nous obtenons donc une moyenne de 53% d'opposants à l'Europe.
Le réferendum
Le 29 mai 2005, le non remporta environ 54,67% de suffrages exprimés. ( source )
Mise en parallèle
53% en 2002, 54,67% en 2005. Soit dans les deux cas une victoire du non. Il y a donc une bonne correspondance entre les opions politiques et l'opinion populaire contrairement à ce que l'on pourait croire. La représentation nationale est, par contre, déconnectée du peuple du fait du scrutin uninominal, ce qui est une caractéristique de ce type de scrutin, le vainqueur étant celui qui remporte le maximum de voix parmi un certain nombres de candidats. Nos dirigeants devraient sans doute accorder plus d'importances à la science plutot qu'a des sondages assez fluctuants.
Quiconque compare le présent et le passé voit que toutes les cités, tous les peuples ont toujours été et sont encore animés des mêmes désirs, des mêmes passions. Ainsi, il est facile pour une étude exacte et bien réflechie du passé, de prévoir dans une république ce qui doit arriver.
Conclusion
Cette chronique m'a laissé perplexe. L'opinion publique serait donc beaucoup plus figée que l'on pourrait le penser. Or au vu de la situation actuelle de hause du racisme en France, ce genre d'observation n'est pas rassurante: le 21 avril 2002 pourrait ne pas ëtre qu'un fait isolé.
Vous pouvez retrouver cette chronique dans le numéro 391 (novembre 2005) de La Recherche (page 95) ou sur larecherche.fr